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Vins Libres

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2 avril 2020

Bruxelles, ma blonde… et pas que !

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A moins de revenir d’une lointaine galaxie, nul n’ignore que nous avons fait une croix depuis deux semaines sur nos estaminets préférés, qu’ils soient à manger et/ou à boire.

Et on pense forcément à eux, tout en croisant les doigts que quand tout cela se terminera, ça repartira de plus belle et que le train en laissera un minimum sur les quais.

Mais, derrière eux, il y a toute une économie qui est frappée tout aussi durement : les fournisseurs et particulièrement, les brasseurs.
Bien sûr qu’ABinbev s’en sortira, mais il y a fort à parier que ce sera bien plus difficile pour les micros et les petites enseignes, celles que nous avons le plus souvent découvert assez récemment, surtout si le confinement se prolonge, rien que parce que, en tant que jeunes entreprises, elles étaient en plein dans leur phase d’investissement.

Heureusement, nous avons les moyens d’en aider pas mal, à travers les initiatives de « Home Delivery » qui se font chaque jour un peu plus nombreuses…
Quoi de mieux, donc, que de briser notre spleen confiné en se rinçant le gosier avec une bonne mousse tout en contribuant aux bateaux de rester à flot ?

Cerise sur le gâteau, pas mal de ces initiatives, pour la livraison, utilisent respectueusement l’huile de mollet de jeunes sportifs, mais souvent, du total que vous payerez, une partie ira alimenter les besoins financiers de CHU comme St-Pierre, Erasme ou autres.

Ces initiatives ont lieu un peu partout, donc n’hésitez pas à arpenter les pages Facebook de vos brasseurs ou détaillants préférés.

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Sur Bruxelles, voici en tout cas cinq sympathiques initiatives (et ce n’est certainement pas exhaustif) pour boire bon, sympa et utile :

En Stoemelings

Livraison en vélo de une à 3 caisses de 24 bouteilles variées (33 cl et 60 euros/caisse) ; plus d’info ici.

No Science

Livraison en voiture par le boss himself de caisses de 24 bouteilles variées (33 cl et 60 euros/caisse) ; plus d’info ici ou via GSM 0484 32 66 82

Nanobrasserie l'Ermitage

Livraison en Belgique (et même en Europe) via « The Place for Beer Lovers.
Plus d’info ici.

Fermenthings

Livraison en vélo ou voiture par le boss Yannick d’une ou plusieurs caisses de 14 petites bouteilles, 1 moyenne (ou une canette) et une grande bouteille toutes différentes et de brasseries diverses (50 euros la caisse) ; plus d’infos ici.

Cantillon

La célèbre brasserie propose aussi des livraisons au pas de la porte de packs originaux de 6 bouteilles de 75 cl ou 12 de 37,5 cl ; plus d’infos ici (attention, checkez la disponibilité avant de vous faire une fête)

Brasserie de la Senne

Commande via la messagerie de la page Facebook, livraison à domicile par BicyKlet. Pour toute commande, un rouleau de papier toilette est offert (un peu de zwanze ne fait pas de mal).
Plus d’info ici .

Bardaf

La jeune brasserie propose quant à elle un crowdfunding sympa  et déjà bien avancé pour des caisses de 24 bouteilles de 323 cl à 50 euros ; plus d’infos ici.

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26 janvier 2020

Making plans for a nugget # Pépite de Namur

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Quand le hasard lié à une belle amitié vigneronne te transporte à Namur, la veille du réveillon de Noël, alors que la sagesse te porterait à ne pas quitter ton divan ce soir-là, seule une belle « Pépite » peut en être la raison.

Non loin du Parlement de tous les Wallons, il y avait autrefois Cuisinémoi, le seul étoilé de Namur qui appartenait au chef Benoît Van den Branden et son épouse Catherine Mathieu. Il y a trois ans, les chemins de la vie en ont marqué la fin de cette aventure mais que partiellement, parce que Catherine a voulu conserver les lieux et l’activité, avec sa propre vision, ce qui a pour conséquence un changement de cap à la fois sur la carte des mets, des vins et de la convivialité.

Catherine Mathieu est une touche à tout (psycho, architecture d’intérieur) dont la passion pour la cuisine a été imprimée toute petite par sa grand-mère et ses recettes locales et qui a travers son parcours de vie a ensuite porté un regard tout aussi intense vers les vins.
Accroc au travail en salle, elle a voulu s’entourer d’un chef à la hauteur de sa créativité, en la personne du jeune Kevin Perlot formé à l’air du temps.
Le cadre a été aussi complètement revisité, avec un côté très cocoon mais tout en simplicité.

Parmi les grands changements de cap, celui qui marque le plus est la philosophie des assiettes à partager, concept idéal quand on est deux (et pas que pour la vaisselle) et qui permet de découvrir une grande partie de la carte sans s’imposer une diète consécutive.
Et appliquée à ce repas, ce sont 7 plats tout en fraicheur et en croquant que nous avons partagé avec mon pote vigneron où, si tout était vraiment brillant, on retiendra particulièrement le maquereau et son bouillon d'anchois accompagné d’une salade de choux de Bruxelles crus (où je me rend compte que « crus », les « sprouts sont plus digestes et meilleurs) et bien entendu, le plat signature des lieux,  le saumon fondant, wakame, sésame, yaourt grec au wasabi, accompagné ce jour de gingembre confit, vraie tuerie d’explosion des sensations aux yeux et aux papilles.
Belle mention aussi pour la Joue de bœuf, échalottes à la sarriette, mousseline de pdt à l'ail fumé, juste parfaitement cuite dans de la Gueuze Tilquin, assurément une des meilleures en Belgique.

Côté vins, passion et curiosité obligent, si quelques quilles plus classiques restent en cave de la précédente aventure, c’est clairement vers les vins naturels que les accords sont proposés par Catherine, avec de très belles signatures comme Jousset en Loire, le domaine du Possible en Languedoc ou encore la déclinaison des cépages toscans du domaine Fuori Mondo.

Une belle surprise qui suscite une forte envie de revenir et surtout une très belle nouvelle pour un Namur intra-muros qui manque vraiment d’adresses de ce niveau.

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Maquereau et son bouillon d'anchois accompagné d’une salade de choux de Bruxelles crus

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saumon fondant, wakame, sésame, yaourt grec au wasabi

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Joue de bœuf, échalottes à la sarriette, mousseline de pdt à l'ail fumé

24 janvier 2020

Locanda Fontanazza – un lieu divin à La Morra

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Dernière étape d’un week-end à la recherche des racines du Slow Food et pas que… Et rien de mieux que finir avec le plaisir absolu de la vue, du goût, et même de l’âme : Locanda Fontanazza à La Morra.

Le Piémont, c’est clairement la Bourgogne de l’Italie, en un peu plus accidenté quand même. D’ailleurs, son cépage star, le nebbiolo, est probablement ce qui se rapproche le plus du pinot noir. Le Piémont a aussi ses appellations mythiques et, à la Côte de Nuit, répond ici le Barolo alors qu’on peut aussi comparer Gevrey-Chambertin à La Morra, le Graal du Barolo où les dingues de vins du monde entier s’arrachent les quilles les plus prestigieuses, souvent à prix d’or.
Mais la Morra, ce ne sont pas que des vignes, c’est aussi une petite merveille de village, perché sur une des plus hautes collines de la région, avec une vue époustouflante, entre autres, sur les Alpes.
Et si tu veux comprendre pourquoi la vie sur terre reste un cadeau, il te suffit d’y guetter le lever de soleil sur les brumes matinales (nebbie) qui ont donné leur nom au nebbiolo, c’est une vraie tuerie pour les yeux.
En léger contrebas du village (mais avec la même p… de vue), il y a la Locanda Fontanazza, un endroit qui oscille entre petit restaurant et table d’hôte (avec chambres !) un endroit que les locaux s’arrachent littéralement.
Faut dire que tout y est parfait pour un prix presque ridicule (200 euros pour 5 personnes avec 4 quilles de très belle facture). Si l’on y reste sur les recettes locales, il y a ici un véritable effort de présentation toujours pour le plaisir des yeux.
Le sommet, cela reste l’époustouflante qualité de goût et de sélection des produits proposés, l’un allant rarement sans l’autre, me direz-vous, mais ça reste un ravissement d’entendre Valentina et Mattia Martinelli parler de LEURS producteurs, quand ce n’est pas eux-mêmes qui en sont à la source des produits. Parmi les musts, les Raviolis del Plin (tout petits raviolis juteux) di zucca su crema di gorgonzola (10 €), le Tajarin al ragù di arrosto vitello (10 €), le piccione (pigeon) polenta e cavolo viola (14 €), le filetto di maiale avec un accompagnement de dingue mèlant pommes et chicorée (13 €) ou encore la tuerie absolue, les trippe di vitello in umido gratinate al forno (13 €).

L’idéal, c’est d’y venir à 4 ou à 6 et de se partager toute la carte, avant de se partager les trois superbes chambres d’hôtes, de « se faire la vue matinale » et encore de se taper le petit-déj local qui surpasse l’imagination en plaisir, en variété et en qualité de produit.

Si une adresse mérite littéralement le titre de paradis du Slow Food, c’est la Locanda Fontanazza… Normal, il n’y a que de la passion derrière.

Cela se ressent aussi, bien évidemment, avec la carte des vins, qui, si elle n’est pas kilométrique, est tellement judicieuse avec de petites perles jamais trop onéreuses mais toujours issues de vignerons qui s’investissent dans le respect de la terre.

Vous l’avez compris, il faut absolument venir ici, même pour un week-end et pour une fois, vous serez pardonnés d’avoir fait bruler deux fois du kérozène en trois-quatre jours, j’en suis sûr !

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Tajarin al ragù di arrosto vitello

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filetto di maiale

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la "collazione"

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La Collazione... ancora !

23 janvier 2020

Boccondivino, porte-étendard du Slow Food

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Troisième étape de mon périple à la recherche des racines du Slow Food et rien de mieux que Boccondivino à Bra, là où tout a commencé il y a maintenant près de 30 ans.

Dans le monde de la restauration italienne, l’Osteria est certainement ce qui se rapproche le plus d’une auberge ou encore d’une table d’hôte. Souvent très abordable pour le portefeuille, c’est aussi principalement là qu’on retrouvera les standards de la cuisine locale, où produit et recette classique sont souvent plus prépondérants que créativité et transformation.

Alors, quand on débarque à Boccondivino, on se dit qu’on va bien avoir traditionnel avec des « produits » de malade, parce que cette osteria est clairement porte-drapeau de la gastronomie Slow Food à Bra et que Bra, c’est la ville qui a vu naître le mouvement et qui héberge sa très officielle Université des Sciences Gastronomiques.

On se le dit… et on n’est pas déçu parce que les références piémontaises y abondent et que la grande majorité de celles-ci ont comme base structurelle les « Sentinelles » Slow Food (aussi nommées « Presidio » dans la majorité du monde), ces produits marqueurs de terroir et de tradition qui sont le fer de lance bon, propre et juste de l’association à l’escargot rouge. Et tout dans le décor extérieur (splendide cour intérieure en été) et intérieur est là pour nous le rappeler au cas où on sortirait à peine d’un hibernatus prolongatus.

On se dit aussi, que, même si on sait qu’on va vers une carte sans énormes surprises, la barre gustative va être placée très haut et à nouveau, on n’est pas déçu, même qu’on peut justement s’interroger comment ils font aussi « bon » par rapport à tant d’autres.
Parmi les antipasti incontournables du lieu, il y a le « Lardo, Salciccia di Bra e Carne Cruda » (9,5 €), bastion de bidoche crue à provoquer le suicide d’une armée de végétariens. Saison oblige, la version de la Carne Cruda avec truffe blanche (27€) tient tout autant le niveau. Le végé ressuscitera toutefois devant les sublimissimes Cardi Gobbi di Nizza Monferrato (9 €), cardes (ou chardons bossus) coupés en fines lamelles et servis en béchamel.
Côté « Primi » incontournable, le Tajarin (fine tagliatelle avec ses 40 jaunes d’œufs) au beurre de sauge et au jus de saucisse de Bra (9,5 €) vaut à lui seul le voyage, rien que pour son juteux divin.
En secondi (si t’as encore la place), le nec plus ultra est le Brasato di Vitello al Barolo (13,5 €), un veau braisé en sauce à base de Barolo…. Dément !
Mais le pèlerin slowfoodien laissera toujours une place pour la tuerie locale, la Pana Cotta (5€), tout simplement énorme de crémeux et à peine relevée de filet de caramel.

Côté vins, si le choix est énorme, il reste très classique avec peu de vins bios et encore moins de naturels, comme quoi, le Slow Food a aussi ses paradoxes et ses contradictions ! Certaines références honnêtes empêcheront cependant de se prendre un bain de pesticides pour accompagner ses plats.

Bref, que dire de plus, si ce n’est que l’endroit est vraiment incontournable en première visite… alors que si on y revient souvent, on risque quand même de se lasser du peu de renouvellement de la carte. Mais cela, les fins gourmets que vous êtes l’avaient compris à l’avance et il reste que vu la politique hyperaccessible des prix, beaucoup préfèreront une repasse à une autre aventure.

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Carne Cruda et truffe blanche

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Tajarin au beurre de sauge et au jus de saucisse de Bra

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Pana Cotta

20 janvier 2020

Ristorante Consorzio : Eden des papilles

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Deuxième volet de mon périple à la recherche des racines du Slow Food et il est à Turin où se situe un jardin d'Eden où j’avoue y avoir plus séjourné que je n’ai fait de voyages dans la Cita dei Alpi… c’est tout dire… et logiquement, ce palais du palais se devait de figurer dans ma quête des racines gustatives du Slow Food en Italie du Nord.

Si nul ne peut ignorer la loi, nul amoureux de la table italienne et des vins naturels n’ignore « Il Consorzio », car si elle se présente sous forme d’un petit « bouchon » tout en simplicité, l’antre d’Andrea Gherra et Pietro Vergano représente un univers d’une cohérence rare, un univers où l’on vient s’illuminer les papilles jusqu’au bout du jour et de la nuit.

Oui, toi dont le cœur bat à l’émotion, tu trouveras ici les incontournables de l’arsenal des spécialités locales, mais celles-ci seront toujours sublimées par le mariage d’une empreinte maison et d’une qualité de dingue quant aux produits de départ, le tout en restant accroc à la simplicité. Partout les références aux sentinelles Slow Food abondent, preuve que la signature de l’artisan producteur est ici religion.

« Allora », à moins que les abats ne t’abattent, tu ne peux sortir de ce paradis sans avoir touché au Ravioli di Finanziera (abats en italien), un plat dément, juteux et rond mais jamais puissant (12€). En période de Tartufo Bianco, vers les simples Tagliolini al Burro di Salvia, tu iras, car pour la modeste somme de 10 € sans les truffes que toi tu doseras, aux cieux ils te porteront.

Autres tueries, la « Zuppa » (chose italienne se définissant entre liquide et solide) d’haricots avec éclats de porc et morue croustillante (12 €), les petits raviolis (Plins) de cerf et betteraves (14 €) ou l’œuf frit avec sa pancetta croquante sur un lit de fondue (10€). Quant au dessert, la Panna Cotta, tu devras.

Enfin, et cela coule presque du fût, la carte des vins « vivants » est ici un monument, peut-être le plus beau d’Italie, sans oublier quelques bières d’ici et d’ailleurs comme une certaine Cantillon.

Et puis avant et après, à 200 mètres de là, chez « Banco, Vini e Alimenti », leurs bar à vins, tu passeras.

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Ravioli di Finanziera

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Zuppa d’haricots

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Plins de cerf et betteraves (14 €)

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Tagliolini al Burro di Salvia

 

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Vino rosso della casa

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Banco : Vini e alimenti

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19 janvier 2020

Ratanà, Piacere dei sensi

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Quand t’es un peu fou dans ta tête, facteur aggravé de militantisme Slow Food en quête de roots, tu te fais des plans d’enfer, comme 5 restos en 2 jours et demi dans le Nord de l’Italie, juste par religion et un peu aussi pour un champignon, blanc en cette saison…

L’étape « un » se passe en plein cœur de Porta Nuova, la « Défense » milanaise. Dans son « Ratanà », unique petite bâtisse résistant à l’envahisseur « gratte-ciels » (même si deux des tours sont des « forêts verticales »), le chef Cesare Battisti imprime avec sa cuisine une véritable apologie du terroir et des traditions culinaires du Nord de l’Italie, tout en y mêlant ci et là une créativité hors norme.

La couleur « artisanat et Slow Food » est ici pleinement à l’honneur, le nom du restaurant faisant appel au local et au bon par référence à un prêtre guérisseur qui début du 20e soignait ses malades en utilisant les herbes cultivées dans son jardin, un jardin dont on retrouve le souvenir vivant face à la terrasse des lieux.

Dans une ambiance résolument branchée et caldissima, Cesare alterne ainsi le respect le plus pur des traditions avec son chef d’œuvre de simplicité, le Risotto alla Milanese con Ossobuco (30€), avec de vraies créations, tueries à l’œil et aux papilles, comme ses artichauts cuits au four et farcis d’anchois (18 €), son œuf forestier « en poudre » sur un nid de pois chiches noirs croquants (16 €) ou encore l’inventivité au sommet, « l’autre risotto », celui au noix, scaroles, céleri et anchois (18€).

Les desserts sont plus qu’à la hauteur, comme l’imparable Caffé e Nocciole (12 €), splendide revisite de la noisette emblématique du Piémont, celle sans huile de palme.

Et puis, il y a le glou…. À coté d’une carte à damner les disciples des vins d’auteurs, naturels ou non, toujours à prix serrés, Ratanà propose aussi une batterie d’apéros plus ébouriffants les uns que les autres.

Les jeunes parents ne sont pas oubliés parce qu’une équipe s’occupe des « bambini » dans une salle séparée ou nourriture et jeux se côtoient joyeusement.

Piacere….

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artichauts cuits au four et farcis d’anchois

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"Le" risotto

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Caffé e Nocciole

23 décembre 2019

On se calme et on boit frais chez "Calmos"

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Saint-Gilles devient de plus en plus le paradis bruxellois du boire alternatif, que ce soit pour la bonne mousse ou pour le vin vivant… Une nouvelle preuve de ce boum avec le sympathique bar à vins Calmos.

Les meilleures aventures sont rarement préécrites… Marc Vermeersch et Serge Leblon ne feront certainement pas mentir cet adage, tant il y a encore quelques mois, très peu de gens auraient parié sur l’idée de les voir à la tête d’un bar à vins naturels. Non pas que ces deux sympathiques photographes de formation ignoraient ce type de vins, mais jusqu’il y a peu, ils préféraient limiter leur passion de la chose à la dégustation entre potes.
Un commerce à remettre, bien situé rue de Tamines à Saint-Gilles, a changé les choses en donnant la note de la création d’un bar à vins qui s’inscrit dès son ouverture dans les spots qu’on s’arrache entre afficionados du boire bon et gouleyant, plus que probablement grâce à l’alliance de beaucoup d’intelligence et… énormément de simplicité.

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A côté d’un environnement à la fois lounge et lumineux, « Calmos » propose un splendide choix de vins tous naturels dont de petites perles comme les quilles d’Al di là del Fiume, Kumpf & Meyer (Julien Albertus), Georges Descombes, Julien Peyras, Sébastien David, Philippe Brand et tant d’autres.

Un choix lumineux, assumé, parce qu’il pioche ça et là chez les meilleurs vignerons, se refusant à proposer une gamme entière mais aussi empreint d’une évidente modestie quant il s’agit de ne pas jouer les prescripteurs, car ici, clairement le conseil et la certitude font place à l’écoute.

Que ce soit pour la sélection au verre, pour les coups de cœur à la tireuse ou à la bouteille, Calmos s’inscrit vraiment parmi les endroits où l’on a du mal de partir, d’autant que les prix sont au plus sage, que la sélection du grignotage est top (dont la charcut de Magerotte) et que le service est réhaussé par le sourire de Barbara qui apporte son expérience aux deux compères.

Finissons par des horaires d’ouverture qui font plaisir à tous ceux qui le dimanche ou le lundi soir souffrent encore du spleen des portes closes… l’intelligence, toujours.

Calmos, Bistroquet & Vins en Vrac
Rue de Tamines, 1
1060 Bruxelles (Saint-Gilles)
Mail : info@calmos.be
FB : https://www.facebook.com/Calmos-Bistroquet-Vin-en-Vrac-106296970761033/  

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21 octobre 2019

"Cavistes" - Sortie imminente !

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Après avoir clos (bien que rien n'est définitif) l'aventure "Tronches de Vin", le petit collectif dont j'ai l'honneur de faire partie avait fort envie d'honorer d'une manière identique celles et ceux qui sont les premiers relais humains de ces vignerons qui animent nos passions et nos libations : les Cavistes.

Et c'est grâce à l'énergie débordante d'une toute jeune maison d'édition (et pas que), Nouriturfu, alias Anne Zunnino, Mareva Saravane & Antonin Iommi-Amunategui que le projet a pu voir le jour.

Au menu donc, 103 nouvelles tronches, toutes marquées par le sceau d'une passion commune et explosive pour ces vins d'auteurs que nous aimons tant et pour lesquels il et elles représentent le plus dynamique des postes avancés.

Pour rendre l'idée réalité, quatre anciens compères de Tronches, Olivier, Antonin, Guillaume et votre serviteur ont été rejoints par la jeune et pétillante Pauline Dupin-Aymard avec pour mission de silloner l'hexagone, le petit royaume au-dessus et même plus loin, pour y dénicher ou mettre une fois de plus en valeur ces héros prescripteurs de notre bonheur papillaire.

Bien entendu, l'ouvrage du jour n'est pas exhaustif, déjà parce que ce qui nous touche l'âme ne peut s'exprimer de la sorte, mais aussi parce que la subjectivité n'est finalement pas si mauvaise à dire ou à écrire, surtout si elle annonce haut et fort que ce guide est tout sauf un jugement prescripteur et que les oubliés ne l'ont certainement pas été de par une quelconque ligne éditoriale.

Dans ce guide, il faut, en fait, juste voir 103 portraits, autant d'histoires qui souvent ressemblent à celles que l'on conte le soir à nos enfants, des histoires simplement écrites pour entretenir les rêves, ceux de pousser la porte de ces caves et d'y découvrir de simples humains tellement touchants... de simples humains qui le plus souvent ont aussi construit notre histoire, en apportant à l'édifice de notre passion ces briques élémentaires que sont les vins de "LEURS" vignerons.

A côté de ces histoires, le guide contient évidemment toutes les infos pour accéder à ces belles adresses, mais aussi de nombreux clins d'oeil, comme les vins de chevet de nos tauliers ou encore leurs "autres cavistes" préférés, une rubrique qui montre fort bien qu'ici ne règne aucune concurrence débridée mais vraiment une vision commune qui va d'ailleurs souvent aux libations partagées.

De plus, j'avoue accorder à "Cavistes" une importance peut-être plus intense que celle que fut l'expérience "Tronches de Vin", parce que au 4 coins des régions explorées, au-delà de leur verve et de leur passion, ces personnages représentent une véritable barricade humaine à la brutalité du commerce électronique et à la dépersonnalisation de la grande distribution.

Mais dans "Cavistes", il y a aussi des absents, tous simplement parce qu'ils ont, pour diverses raisons, fermé un jour leurs portes. Souvent même, pour des "vieux chnoques" qui empilent plus de 40 années de passion, ces absents-là furent les premiers de nos guides de dégustation et de découvertes.
Parmi eux, et en ce qui me concerne, il y a Xavier Erken et 
John Villmer, deux amis que je ne remercierai jamais assez d'avoir existé. Je leur dédie de tout mon coeur ma modeste contribution à "Cavistes".

Alors, ce 23 novembre, pour toutes ces raisons et bien d'autres, avec la sortie de "Cavistes", on leur dira juste, très humblement, MERCI !

Cavistes, 100 prescripteurs de vins d'auteurs
978-2-490698-02-8
Editions Nouriturfu

Bientôt en librairie

12 février 2017

Live Wine est de retour !

 

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Amateurs de vins de la botte, ceci est pour vous !

Live Wine 2017 se déroulera ces samedi 18 et dimanche 19 février 2017 et pour sa troisième édition, l’évènement revient à Milan avec désormais 150 domaines italiens et étrangers dans l’enceinte du splendide Palazzo del Ghiaccio (Palais des Glaces).

Les domaines sélectionnés sont tous de petites et moyennes structures qui pratiquent une agriculture eco-responsable et qui, au cours de la vinification, préfèrent ne pas utiliser d’additifs de façon à obtenir un vin qui exprime au maximum son terroir, son millésime et le travail de l’homme. Une philosophie non interventionniste qui, aujourd’hui, est de plus en plus partagée et présente sur les carte des vins dans le monde entier.

Au cours de LIVE WINE 2017, il vous sera également possible de participer à des rencontres et à des dégustations thématiques dirigées par Samuel Cogliati, éditeur et divulgateur franco-italien actif et présent à nos côtés depuis le première édition du salon.
A ce copieux programme, il faut aussi ne pas oublier d’ajouter nos soirées LIVE WINE NIGHT : les vendredi 17 et samedi 18, dans les œnothèques, restaurants et autres lieux sélectionnés de Milan, il sera en effet possible de parfaire sa connaissance des vins en présence de nombreux vignerons.

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La liste des domaines présents au salon et des conférences et dégustations thématiques ainsi que le programme des soirées LIVE WINE NIGHT pourront être consultée au cours du mois de janvier sur le site http://www.livewine.it/it/.
Les dégustations organisées par Samuel Cogliati seront à réserver en ligne à partir de mi -janvier.et cela jusqu’à épuisement des places. Pendant la manifestation, les visiteurs auront aussi la possibilité d’acheter des vins directement auprès des producteurs.

Cet évènement est réalisé avec le soutien des de l’A.I.S. de Lombardie (Association Italienne des Sommeliers) et de l’organisation historique « Vini di Vignaioli » de Fornovo.
Cette année voit aussi s’ajouter la collaboration d’ARTE SELLA, un magnifique musée à ciel ouvert situé dans le Val Sella en Trentin et qui expose uniquement des œuvres réalisées a base de matériaux naturels. Arte Sella est aujourd’hui un des plus importants projets culturels d’Italie et, pour l’occasion, une de ses œuvres dédiées au cep de vigne exposera au centre du Palazzo del Ghiaccio pendant toute la durée du salon Live Wine.

Lieu :

Palazzo del Ghiaccio - via Piranesi, 14 - Milan
Samedi 17 février de 10 h à 20 h - Dimanche 18 février de 10 h à 19 h 

Billet en vente au GUICHET du salon :
plein tarif : 20,00 eur
pro :15,00 eur

Web : www.livewine.it/ 
Mail : info@livewine.it
Facebook: www.facebook.com/livewine
Twitter: twitter.com/LiveWineMilano
Instagram: livewinemilano

24 juin 2016

God save the cep !

Evidemment, je suis « formaté » ! Mais bon, faut comprendre !

17 ans en 77...
Traversant le Channel à la moindre occasion pour aller écouter Clash, Stranglers et tant d'autres...
Alors que le premier type que j'ai interviewé de ma vie s'appelait Jean-Jacques Burnel
Groupie de tout ce qui se faisait en punk/new wave à Bruxelles (et ailleurs) …
Puis avec le temps fan inconditionnel de Thom Yorke et de sa bande...

Mais aussi...

Fasciné par ces aventuriers des vins naturels en Languedoc/Roussillon, ce Far Ouest qui a tellement fait progresser l’idée des vins naturels, des vins libres…

Comment ne pourrais-je vibrer intensément au projet "Wine Calling" ?

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Je pourrais en écrire des tonnes, tant ce projet Kiss Kiss Bank Bank me plaît dans sa totalité, mais en fait, ils l’expliquent très bien ici, les zozos :

https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/wine-calling

Alors, vous qu'attendez-vous... GOD SAVE THE CEP ! What else ?

…Tout simplement parce que tout être doté a un cœur un peu punky !

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Bruno Sauvard, alias... le réalisateur

Bettane's burning! Bettane's burning!
All across the town, all across the night
Everybody's driving with full headlights
Black or white turn it on, face the new religion
Everybody's sitting 'round drinking sad wines!

22 juin 2016

Servaas Blockeel met le ton au naturel

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Wijngaard Lijsternest
 

Alors que l’agriculture biologique belge connait, particulièrement en Wallonie, un boum énorme (avec une augmentation annuelle de près de 100%), alors que les vins naturels séduisent de plus en plus d’amateurs dans le monde, la viticulture bio reste le parent pauvre du petit royaume, sans parler du terme « vin naturel » qui y est, en tant que production, une notion presque totalement inconnue.
En cause, un renouveau de la viticulture belge, qui après avoir presque totalement disparu, assure son succès sur les enseignement modernes des écoles agricoles, soit une agriculture conventionnelle, souvent intensive et totalement permissive aux herbicides, insecticides et autres intrants nocifs à la vie.
On oublie pourtant trop facilement qu’il y a encore quelques siècles, la Belgique était une terre de vin, une terre viticole qui se définissait forcément sans produits phytosanitaires de synthèse.
Pire, le constat est encore plus alarmant de voir de nombreux néo-vignerons, particulièrement en Flandre, tenter le bio mais aussi vite faire machine arrière par facilité économique et volonté productive.

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Face à cela, presque seul, un petit bonhomme fait office de résistant en plein cœur de cette Flandre si méfiante et défiante de l’agriculture vivante. Son nom : Servaas Blockeel.
Tel un gaulois d’un petit village d’Armorique, Servaas fait la nique à tous les détracteurs du bio et du vin naturel avec une agriculture et un élevage des vins sans le moindre compromis.
Aidé d’une grande maîtrise de la permaculture et de l’agroécologie, il assène un véritable upercut au milieu conservateur.

Fort d’une formation agronomique très complète, Servaas Blockeel a cherché pendant longtemps une activité agricole dans laquelle il pouvait maîtriser à la fois son propre prix, la qualité de ses produits et dans laquelle il pouvait réaliser une production animale ou végétale tout en augmentant la biodiversité, plus exactement en améliorant tout simplement l’environnement.

C’est suite à la rencontre de vignerons naturels qu’il a compris qu’avec un vignoble, il était tout à fait possible de réaliser ce rêve, cela sans le moindre compromis, contrairement à ce qu’on voudrait laisser croire quand on écoute les vignerons conventionnels, particulièrement en Belgique.

En 2012, Servaas Blockeel crée ainsi le domaine Lijsternest, composé à l’origine de deux parcelles de terres agricoles, respectivement de 0,75 ha (lieu-dit Otegem (B)) et 1,2 ha (lieu-dit Tiegem (A)).
Plus récemment, 2,3 ha ont été ajoutés, incluant une vielle ferme à reconstruire sur la parcelle dite de Herrekot (C).
Toutes ces parcelles sont situées près du village d’Anzegem entre les villes de Courtrai et d’Oudenaarde, en province de West-Vlaanderen. La capacité de tout le vignoble est théoriquement de 20.000 bouteilles.
 

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Dès la création du domaine, il élimine l’idée de planter des cépages traditionnels, dont la plupart ne peuvent plus survivre sans intervention de l’homme, affaiblis par des centaines d’années de clonage génétique alors que l’ensemble des espèces nuisibles de la vigne n’a cessé de s’adapter à eux.
En lieu et place, il choisit avec soin des cépages hybrides, le Rondo (rouge), le Solaris (blanc), le Bronner (blanc) et Muscat Bleu (rouge). Si gustativement, ces cépages n’ont pas la même réputation que leurs cousins plus classiques, ils représentent un intérêt bien plus évident en termes de biodiversité, de résistance et de durabilité.
Parallèlement, il expérimente un cépage local, qui a toujours été présent dans la nature en Flandre. Il s’agit d’un cépage gris muscaté, qu’il multiplie par sélection massale et dont il a déjà replanté plusieurs centaines d’individus en quelques années.

Au niveau agronomique, Servaas s’inspire grandement de ses visites chez Sepp Holzer, un spécialiste en permaculture vivant près de Salzbourg (Autriche) ainsi que de son séjour à la ferme du Bec-Hellouin près du Havre (France), une ferme spécialisée en permaculture et en agroécologie et qui apparaît dans le célèbre documentaire « Demain ».
Il s’inspire aussi de l’expérience liée à son apprentissage chez Lydia et Claude Bourguignon, Konrad Schreiber et Lucien Séguy.
De ce cheminement professionnel, il part du principe qu’il ne faut jamais laisser un sol à nu.

 

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Toutes les parcelles que Servaas a récupérées étaient dans un état vivant catastrophique : un taux de carbone en dessous de 1%, une compactation très importante et phénomène lié, une érosion massive.
Afin de corriger cela, utilisant l’enherbement massif comme arme première, il a semé, la première année, un mélange de graminées et autres espèces végétales variée, cela sans travail du sol, puis au cours du cycle végétatif de l’année suivante, il a planté ses ceps à la main. Ainsi, il a réussi à arrêter l’érosion et à donner un peu de substance nutritive à ses sols.  
Il a aussi investi dans un équipement approprié : rolofaca et semoir pour semis direct, ce qui permet à son humus d’être pleinement actif, et ce qui induit moins de travail, moins d’entassement, moins de consommation de fioul, et, forcément, une meilleure vie du sol.
Pour compenser un éventuel manque d’azote, il sème plus de légumineuses, et si le sol est trop compacté, il sèmera plus de radis. A chaque problème, il y a une réponse végétale ou animale, non phytosanitaire.

Le problème résiduel majeur reste la présence de pesticides chez les voisins, qui à cause des ruissellements trop importants, causent des dégâts énormes à ses vignes. Afin d’empêcher ces ruissellements, il plante des haies hétérogènes tout autour des parcelles de son vignoble. Mais cette technique lui paraît hélas encore insuffisante, malgré l’obtention d’un bon équilibre entre l’agroforesterie et le semis direct sous couvert végétal.

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Côté traitement, s’il n’utilise bien évidemment ni herbicides, ni pesticides, il se refuse aussi à l’emploi du cuivre et du soufre, ce que lui permet ses cépages hybrides.
Cette non-intervention se base sur l’idée que si on tue un nuisible, on tue ou chasse aussi le tous les intervenant de la chaine de la vie qui s’en nourrissent, ce qui a pour conséquence, quand le nuisible d’origine refait apparition, que les dégâts sont encore plus importants, vu que ses prédateurs ont disparu.
Si au début, sur ses parcelles, il a eu problèmes de limaces, avec le temps, plus la biodiversité reprenait vigueur, cela s’est résolu tout seul. Voilà typiquement un problème lié à l’agriculture intensive parce que une grande partie des prédateurs des limaces sont des insectes, des champignons et des bactéries qui sont le plus souvent tous tués par les produits phytosanitaires.

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Au niveau de ses parcelles, Servaas travaille en complantation, ç’est-à-dire, avec tous les cépages qui cohabitent de façon mélangée et sont vendangés ensemble. En diminuant ainsi l’impact variétal du cépage, cela permet au vigneron de mieux isoler le terroir dans ses vins.
Il n’y a donc jamais deux rangées du même cépage, ce qui a aussi le mérite de diminuer les risques inhérents à des parcelles en monocépage, là où les nuisibles s’adaptent plus facilement.
Les vendanges se font manuellement, afin de bien contrôler toutes les grappes et d’ainsi ne prendre que celles qui sont strictement saines et à maturité.
Les raisins sont ensuite égrappés manuellement (pour permettre une légère macération carbonique) puis laissés à macérer et fermenter ensemble, baies blanches comme rouges, cela toujours sans chaptalisation.
Aucun additif n’est ajouté pendant le processus de vinification, raison pour laquelle il est absolument nécessaire, via les vendanges manuelles et les sols vivants, de travailler avec la meilleure qualité de raisin possible. Le pigeage se fait très doucement, pour ne pas avoir trop d’extraction.
Servaas cherche toujours la finesse, la minéralité et l’acidité, cette dernière étant favorisée par la nature de ses sols sablo-limoneux.
Le vin ainsi obtenu est proche d’un vin rouge à la robe légère avec des notes de vin blanc et de vin orange et un taux d’alcool compris entre 10 et 12 %vol d’alcool.
Chaque cuvée représente une parcelle définie, mais toujours dans l’esprit de la complantation.
Voulant laisser une expression maximale du raisin dans sa nature fruitée, Servaas n’utilise ni bois, trop modificateur du goût, ni même l’inox qu’il trouve trop réducteur. En lieu et place, il utilise des œufs en HDPE (un composant polyéthylène à haute densité), un contenant plus neutre qui procure aussi une aération très subtile et précise.

En 2015, son premier vrai millésime, trois cuvées ont été produites :

  • Herbert avec du Rondo majoritaire issu d’un très petit clos de quelques pieds
  • Mag Da : une cuvée de 300 bouteilles issue de la parcelle dite « Otegem », à base de Rondo, Solaris et Bronner
  • Da Nie : une cuvée issue du mélange de ses fonds de cuves.

Pour fêter ce premier aboutissement d’une aventure hors norme, le 10 juillet de 11 à 19 heures, Servaas invite toutes les personnes intéressées à venir déguster ces premiers vins et tout le monde en contact viennent mettre avec les premiers vins.
Jan Borms, le truculent caviste gérant d’Altrovino sera également de la partie avec, entre autres, de brillants vins géorgiens.

Adresse du jour :

Neerkouter, 6
Lieu-dit Otegem
8553 Zwevegem (Kortrijk)

Participation aux frais : 10 euros

Contacts :

Het Lijsternest
Servaas Blockeel
Tel.: +32 475 49 66 08 
E-mail:
info@omikron.be
Web :
www.wijngaardlijsternest.be

15 juin 2016

L’Alsace des Vins de Terroirs est-elle au bord d’une crise profonde ?

Une nouvelle édition de Millésimes Alsace et une invitation du CIVA à y participer ont été ce week-end une excellente occasion de faire le point sur l’état de l’Alsace.

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L’accueil, les sourires et le professionnalisme restent à l’évidence un point très fort des vignerons qui ont participé aux festivités, avec comme point d’orgue l’exceptionnelle soirée « Les Divines d’Alsace », où en dehors de toutes différences d’approche à la vigne et à la cave, les de plus en plus nombreuses ambassadrices de l’Alsace se sont données à 150 % pour nous accueillir dans un univers qui mélangeait avec beaucoup de bonheur la grande diversité de leurs vins avec une gastronomie très « produit » que certaines grands messes Slow Food n’auraient pas refusées, loin s’en faut !

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Autre très beau moment, même s’il fût copieusement arrosé « à la belge », ce fut l’accueil par les syndicats de vignerons, comme pour nous, à Ribeauvillé, cela pour nous faire (re)découvrir la grande diversité des terroirs marno-gréseux qui entourent la cité médiévale des Seigneurs de Ribeaupierre.
Une fois de plus, évidence fut faite de la capacité qu’ont ces sols d’imprimer leurs différences, surtout sur le plus grand buveur salin qu’est le riesling.

Bref, sous le soleil ou la pluie, l’Alsace garde toujours ce cachet unique qui génère tant de bonheur chez le passionné qui aime à prendre son bâton de pèlerin pour aller à la découverte de cette mosaïque de terroirs et de gens.

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Autre confirmation pour ceux qui aiment la droiture des vins de millésimes frais, le malique 2013 et le tartrique 2014 apportent une dimension cristalline proche des grands 2008 et 2010, après deux millésimes plus lourdeaux, même si pas mal de 2012 s’en sortent avec les honneurs et une tension qui n’est pas conditionnée par un excès de sulfites.
Quelques 2009 aussi furent dignes de grandes surprises de fraicheur comme sur l’Osterberg de Ribeauvillé.
Et si l’on regarde les choses depuis 2008, on devrait totalement se réjouir parce que finalement, dans la qualité et la variété des millésimes, l’Alsace des vins de terroir s’avère tout sauf formatée et propose vraiment du vin pour tous les goûts.

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L’arbre magnifique décrit ici cache hélas une forêt qui elle donne un panorama assez inquiétant de la situation de la vigne et plus particulièrement des vignerons alsaciens.
Hors des frontières de la désormais « Grande Région de l’Est », l’Alsace continue à abreuver la grande distribution de vins dilués où l’aspect quantitatif des vins de plaine rassure hélas plus le compte bancaire des producteurs que la qualité des vins de coteaux. Un contraste invraisemblable mais réel avec de nombreuses autres régions viticoles de l’hexagone.
Et comme si cela ne suffisait pas, il est toujours aussi difficile malgré les efforts réalisés encore ce week-end de persuader le consommateur lambda et la restauration que l’on fait particulièrement des vins secs de très haute volée tant en matière qu’en garde sur les grands terroirs de l’Alsace.

Cette situation n’est certes pas neuve, et tant que tout allait pour le mieux ou du moins pas trop mal, on a vu nombreux vignerons s’accommoder de vendre leurs grands crus à des visiteurs éclairés à des prix, le plus souvent beaucoup trop faibles, les locomotives comme Humbrecht, Deiss, Ostertag et une poignée d’autres étant même souvent montrés du doigt pour pratiquer des prix défiant les bourses les plus aisées, alors qu’ils ne représentaient jamais que le quart de la moitié de chardonnay de la Bourgogne voisine, sans parler des champagnes.
Comment ne pas dénoncer, même si on les adore tendrement, ces vignerons qui proposent des vins de grands terroirs, situés sur des pentes à faire trembler des alpinistes chevronnés, sur des sols en biodynamie, le tout à moins de 10-12 euros, et finalement beaucoup trop proches des vins d’entrée de gamme.

Cette dénonciation, elle me fut souvent balayée d’un revers de la main par ce côté obsessionnellement réservé et modeste de l’alsacien, le client heureux devant être le roi, et forcément, moins le client paie, plus il est heureux.
Aujourd’hui, elle l’est beaucoup moins, parce que de nombreux producteurs, souvent jeunes sont désormais au bord du précipice bancaire… la faute très probablement à un climat désormais beaucoup moins classique, à une barrière vosgienne qui montre ses limites face aux invasions maritimes et à tous les tracas qui sont lié à ce climat inconstant et désormais trop humide, citons la drosophile Suzuki et l’omniprésent mildiou qui, cette année encore, fait craindre un nouveau millésime à 50% de productivité, le quatrième d’affilée à être marquée par cette baisse foudroyante.
Il faut désormais pousser la porte de grands maisons séculaires pour s’entendre dire « Ici, nous avons encore un peu de stock » !

Le malaise est aujourd’hui réel, et la grimace n’est pas cachée très loin derrière les sourires de façade.

Alors que faire sauf établir un constat d’urgence et s’arrêter là ?

Avant tout, il faut donner aux grands vins de terroirs alsaciens leurs vraies marques de noblesse, cela par une communication nationale et internationale bien plus efficace encore que les efforts entrepris ce week-end. Il faut apprendre à vendre de la qualité à la place de la quantité, il faut apprendre à faire fonctionner les mécanismes de l’offre et la demande.

Ensuite, il faut que les passionnés de la première heure acceptent de mettre la main à la poche, il faut qu’ils acceptent de remonter avec 50 bouteilles au lieu de 100, pour un prix égal.
Il y a aussi urgence à ce qu’ils deviennent de vrais ambassadeurs d’un produit à un prix réellement équitable et honnête par rapport à un travail énorme en amont.

Enfin, il est urgent d’accepter de quitter la quiétude du conservatisme et faire voler en éclat cette notion de vins de cépages tellement abaissante dès qu’on franchit les frontières alsaciennes alors que d’autre régions pourtant adeptes du monocépage ont depuis longtemps adopté le terroir comme unique communicant bien que leurs terroirs représentent une diversité souvent moins grande que ceux de l’Alsace.
On se réjouira, après des années de tergiversations, de voir l’arrivée des « Premiers Crus » et des « Lieux-dits » renvoyer le cépage à la contre-étiquette, parce qu’on l’accepte ou non, vendre un nom marquant et souvent historique délimitant une identité géologique marquée, c’est quand même autre chose que de s’arrêter modestement à un cépage.

Nous nous trouvons par la force de la volonté de la nature à un carrefour où nous devons choisir entre sauvegarde ou précipice pour tant de producteurs passionnés et qualitatifs… et le choix nous devons tous le faire aujourd’hui, parce que demain sera trop tard.
Cela nous incombe à tous, vignerons, syndicats, associations, distributeurs, restaurateurs et consommateurs.

Alors, comme on dit en alsacien, Hopla !

8 juin 2016

L'AFSCA à nouveau à l'attaque du lait cru : pétition !

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Plus dure sera la tarte....


Chers amis,

Le Convivium Slow Food Metropolitan Brussels s’insurge contre nouvelle agression de l’AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire) face à un produit de notre patrimoine gastronomique wallon : La Tarte au Riz au lait cru de Verviers.
Après avoir provoqué par excès de zèle la disparition du dernier producteur de fromage de Herve fermier au lait cru, cette nouvelle attaque prouve clairement que l’AFSCA a définitivement décidé de déclarer la guerre à l’entièreté du patrimoine gastronomique belge lié au lait cru, jouant ainsi le jeu de l’industrie agro-alimentaire européenne qui a hâte de voir disparaître ce type de produits dont elle ne contrôle ni les producteurs, ni les transformateurs.

Dans le cas présent, l’AFSCA a commandité une enquête afin de préconiser une étape de réfrigération du produit ce qui aurait pour conséquence de détruire son goût actuel et reléguer le produit à une tarte commune.

Nous faisons donc appel à vous, une nouvelle fois, pour signer et diffuser notre pétition afin de communiquer notre indignation vis-à-vis de l’agressivité de l’AFSCA vis-à-vis de la chaine du lait cru.
L’adresse web de la pétition est :

http://www.petitions24.net/attaque_de_lafsca_contre_la_tarte_au_riz_de_verviers

Parallèlement, une procédure de nomination de la Tarte au Riz de Verviers dans le catalogue de l’Arche du Goût a été entamée par la Fondation Slow Food pour la Biodiversité et le mouvement envisagera très prochainement l’ouverture d’un dossier permettant la nomination de ce produit au titre de Sentinelle.

Le convivium exprime aussi ses remerciements au Ministre Colin (Ministère Wallon de l’Agriculture) pour avoir réagi dans les termes suivants : « Je m’étonne d’une remise en cause par l’AFSCA de la méthode de préparation traditionnelle d’une fierté régionale, la tarte au riz. Il souligne que le recours au lait cru, produit et conditionné dans le respect des règles sanitaires n’est, en soi, pas plus dangereux que le lait pasteurisé ».
Le Ministre rappelle ainsi l’obligation de traçabilité des produits utilisés mais il entend défendre vigoureusement le savoir-faire et la recherche de la qualité constante qui sont la priorité de nos éleveurs et artisans.

Patrick Böttcher
Porte-Parole de Slow Food Metropolitan Brussels 

Slow Food International rassemble plus d’un million d’individus passionnés et dédiés à l’alimentation bonne, propre et juste : chefs, jeunes, activistes, exploitants, pêcheurs, experts et universitaires en plus de 160 pays. Le réseau compte 100 000 membres Slow Food rattachés à 1500 antennes locales du monde entier (appelées Conviviums) qui contribuent au mouvement grâce aux adhésions, mais aussi aux événements et campagnes qu’elles organisent sans oublier les 2400 communautés de la nourriture Terra Madre qui produisent, à petite échelle et de manière durable, des aliments de qualité.

L'Arche Slow Food du Goût est une métaphore de l’arche de Noé pour la sauvegarde d'une alimentation de qualité.  Il s’agit d’un inventaire de produits alimentaires d'une qualité gustative exceptionnelle, produits de manière artisanale en quantité limitée et liés écologiquement, socio-économiquement et historiquement à une région précise.

Les projets de Sentinelles vont plus loin puisqu’il s’agit, pour protéger des aliments de qualité qui courent un risque réel ou potentiel d'extinction, et d’accompagner et d’aider la filière de production à s’organiser, à valoriser et améliorer la qualité de ces produits, ainsi qu’à éduquer les consommateurs locaux, à trouver de nouveaux marchés, locaux et internationaux. Il existe aujourd’hui en Belgique 2 Sentinelles.

17 mai 2016

Lettre ouverte à Carlo Pietrini, président de Slow Food International

Cher Carlo Petrini, 

De simple adhérent à Slow Food, il y a dix ans, je suis lentement devenu militant actif en Belgique pour finir par y assumer des responsabilités importantes en mettant en avant de mon combat, les valeurs initiales de Slow Food, celles que vous décrivez si bien dans votre livre « libérez le goût », tout simplement parce que je n’ai pas trouvé à ce jour un autre idéal qui correspond à mes propres valeurs. 

A travers le vin, comme vous au début, je me suis totalement investi pour le BON en défendant bec et ongle la diversité des cépages et des vins, et leur sauvegarde dans leur goût et leur terroir.
Dans le vin, comme pour la nourriture j’ai fait du mot BON la force de résistance face au formatage du goût. Je suis devenu petit à petit un de vos meilleurs soldats pour la lutte pour la BIODIVERSITE et votre Fondation qui la défend.

A travers le mot PROPRE, j’ai entamé un combat sans concessions contre les méfaits de l’agriculture industrielle qui, en 60 années, a ravagé nos campagnes et enlevé leur âme et leurs droits à tant de producteurs. J’ai fait des circuits courts, de la noblesse du travail artisanal, un idéal absolu.

Enfin, à travers le mot JUSTE, je me suis mis à rêver à un DEMAIN plus juste de fait pour tous les petits producteurs de cette planète, pour la sauvegarde de leurs traditions, pour un demain où nous partagerions ensemble un nouveau monde dépourvu d’industrie agro-alimentaire, dépourvu de publicité, dépourvu de grande distribution.
A travers le mot JUSTE, j’ai rêvé de voir ma terre-mère, ma TERRA MADRE, revivre grâce à ses fils.
 

Grâce à vous, grâce à Slow Food, je me suis laissé à penser, après cinquante ans d’une vie sans trop d’émotions, que j’avais enfin fait quelque chose de bien de celle-ci, et cela rien que de voir des regards s’illuminer autour de mon combat, de mes paroles, de mes actes. 

Et comme un militant, j’ai toujours rejeté d’un coup de main les doutes qui s’exprimaient quant à la potentielle compromission du sponsoring et du business qui germaient dans votre association, parce que j’estimais qu’il fallait effectivement accepter certains compromis pour permettre d’exister et se développer, parce qu’il fallait leur opposer une lutte sans fin pour retrouver les premières respirations de Slow Food. 

Mais si les compromis sont une chose, renier ses valeurs en est une autre.  

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Alors que vous avez offert le futur Salone del Gusto de septembre à votre projet Terra Madre en unissant les deux noms, alors que vous avez offert à cette merveilleuse jeune femme multicontinentale l’image de cette semaine qui s’annonçait unique, certains de vos collaborateurs, car je n’ose imaginer que VOUS en soyez à l’origine, ont perverti toutes ces valeurs en mettant à l’honneur de ce salon la dégustation tapageuse de Sassicaia, dégustation que ces mêmes collaborateurs osent décrire comme mythique, comme une ode au Roi des Vins d’Italie. 

Et donc, voilà comment nous allons fêter la Terre Mère, les petits producteurs et le patrimoine du goût :

Avec un vin qui a tout sacrifié au formatage bordelais ;
Avec un vin qui a mis au pinacle de ces supertoscans, terme atroce à prononcer, le cabernet sauvignon, le seul cépage non méditerranéen ;
Avec un domaine qui respecte à peine la notion d’agriculture dite raisonnée ;
Avec un domaine qui oppose à l’artisanat, à la naturalité du vin, toute la technologie industrielle, toute la chimie de la vinification, tout le formatage du bois neuf, de ces barriques qu’il y a encore 100 ans, votre pays ignorait l’usage ;
Avec un domaine où strass, paillettes, finance et champ de courses règnent en maître, méprisant l’idée même de ce que devrait être l’image de ce pour quoi vous vous battez dans vos livres et vos conférences. 

D'avoir lu cette dégustation de la honte comme une des apothéoses du programme du Salone del Gusto, mon coeur a saigné, fortement.  

Sassicaia n'est pas le Roi des Vins, il est le Roi des Non-Vins. Il n'y a pas un roi mais des milliers de rois des vins, et leur royaume se situe au fond d'une campagne perdue, sur des lopins de terre où un artisan, un homme souvent seul, cultive ses quelques vignes avec une étincelle dans les yeux : l'amour

Alors je vous le demande, à genoux s’il le faut, redonnez ses lettres de noblesse à votre combat et à celui de tant de militants, respectez cette merveilleuse dame qui fait l’affiche de votre futur grand salon et faites annuler cette dégustation de Sassicaia. 

Ne tuez pas mon espoir et celui de tant d’autres, en honorant ce vin médiocre dans la biodiversité, ce vin qui se débrouille très bien sans vous, sans nous, qui n’est pas du monde dont nous rêvons et dont chaque âme qui compose la Terra Madre n’a nul besoin. 

Votre combattant, 

Patrick Böttcher
Porte-parole du Convivium Slow Food Metropolitan Brussels
Coordinateur national de l’Alliance Slow Food des Chefs - Belgique

27 avril 2016

Au Salon Rue89 de Vins, Ménilmontant t’ouvre les bras… mais oui, Madaaaame !

Le Salon Rue89 des Vins « Sous les Pavés, la Vigne » version parisienne, c’est reparti ce week-end du 1er mai 2016... et de plus belle !
Cette fois, pour la joie des petits et des grands, exit la formule dimanche lundi, pour la remplacer par une formule plus classique dégustation ET vente du samedi et dimanche !

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Pour le reste, tous les ingrédients classiques pour bien réussir son week-end sont de la partie.

Tout d’abord et bien évidemment, 50 vignerons et cavistes réunis, de France mais aussi d’Italie, de Suisse, du Portugal, d’Espagne, de Slovénie, de Grèce ou même d’Afrique du Sud où partout, le vin naturel est en première ligne.
Da la bière aussi, bien évidemment, 4 brasseries, même, dont les désormais fidèles Mousse de Zigui et la Brasserie Cantillon.

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Mais la nouveauté de l’affaire, cette année, c’est que déjà un peu présent en 2015, le « solide » prend ses aises dans les travées. Rejoignant en effet ce qui avait été expérimenté à Bruxelles, avec Vini, Birre, Ribelli, le Slow Food débarque en force avec une dizaine d’exposants «bon, propres et justes » qui seront présents pour faire déguster et vendre leurs produits et préparations variés : saucisses et crépinette, charcuterie italienne, canard, huîtres, pain, parmesan, huiles d’olive grecque et portugaise, miel, préparations locavores et bien d’autres surprises.

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Ajoutez-y les livres (et leurs auteurs), des conférences, un film et un diner festif le samedi sans oublier la préfête du vendredi à l’incontournable Lapin Blanc, vous savez ce qu’il vous reste à faire, hein !
Ménilmontant t’ouvre les bras… mais oui, Madaaaame !

L'endroit et les infos :

La Bellevilloise
21, rue Boyer à  75020 Paris
Horaire : Samedi 30 avril et Dimanche 1er mai : 10H00 – 19H00
Métro: Gambetta, Ménilmontant
Bus: 26, 69, 96
Site web dédié 

Le programme en détails :

Vignerons Glou 

  • Alsace : Florian Beck-Hartweg, Domaine Geschickt, Domaine Brand, Christophe Lindenlaub ;
  • Beaujolais : Raphael Champier, Domaine des Côtes de la Molière, Laurence et Rémi Dufaitre, France Gonzalvez, Anthony Thevenet, Romain Zordan, David Large ;
  • Bordelais : Chateau Gombaude-Guillot Pomerol, Domaine Rousset Peyraguey ;
  • Bourgogne : Ludovic et Emilien Bonnardot ;
  • Jura : Valentin Morel - Les pieds sur terre ;
  • Savoie : Domaine des Côtes Rousses ;
  • Champagne : Bourgeois-Diaz, Marguet, Tarlant ;
  • Languedoc : Jeff Coutelou, Domaine Inebriati, Domaine de Pélissols, Le Petit Domaine, Les Vignes Rouges, La Petite Commanderie ;
  • Loire : Alexandre Bain, Thierry Puzelat, Clos Cristal, Domaine de l’R, Le Sot de l’Ange ;
  • Provence : Château Sainte-Anne ;
  • Rhône/Ardèche  : Gilles Azzoni, Sylvain Bock, Clos des Cimes, La Deuxième tour, Olivier B ;
  • Roussillon : Clos Massotte, Les Arabesques, Vandal Wine ;
  • Sud-Ouest : Domaine de Brin, Clos Troteligotte, Marine Leys ;
  • Suisse : Domaine de Chèrouche ;
  • Italie : Al di là del Fiume, Massimo Coletti, Dario Nocci, Piana Dei Castelli, Podere Pradarolo, Altura Vigneto ;
  • Espagne : Costador ;
  • Portugal : Aphros Wine, Quinta do Romeu ;
  • Slovénie : Domaine Stekar ;
  • Grèce : Domaine Ligas ;
  • Afrique du sud : Craig Hawkins (Testalonga «  El Bandito  ») ;
  • Cavistes/importateurs  : L’Association des Cavistes Alternatifs, Le Lieu du Vin, Les Dealers de Vins.

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Bières Glou

  • Brasserie Cantillon (Belgique) ;
  • 32 Via dei Birrai (Italie) ;
  • Brasserie d’Orgemont ;
  • La Mousse de Zi-Gui.

Café Slurp

  • La Claque

Slow Food

  • Le Lapin Blanc
  • Santulhana (produits du terroir portugais) ;
  • Emmanuel Chavassieux (saucisses...) ;
  • Profil Grec (huiles d’olive, miel...) ;
  • Patrice Gazo (huîtres) ;
  • Thierry Nadeau (canard) ; 
  • Boulangerie Lartigue ;  
  • Nonno Fereoli (charcuterie et parmesan) ;
  • Guayapi (préparations à base de plantes issues de cueillette sauvage en Amazonie et au Sri-Lanka) ;
  • Slow Food Bastille & Slow Food Paris Terroirs du Monde (locavore francilien) ;

Et tout ce qui se lit et se dit

Pour lever le nez du verre (ou de l’assiette), un débat en plein dans l’actualité, à l’heure où il est sérieusement question d’une possible reconnaissance officielle du vin naturel – un enjeu réel et des intervenants inattendus :

  • Eric Rosaz, responsable du pôle vins, cidres et boissons spiritueuses à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) ;
  • Gilles Azzoni, vigneron et membre du bureau de l’Association des vins naturels (AVN) ;
  • Antoine Gerbelle, journaliste spécialisé.

Côté livres, les éditions de l’Epure et Marie Rocher présenteront certains de leurs ouvrages (dont le « Manifeste pour le vin naturel », de votre serviteur) et de nombreux auteurs se livreront à l’exercice de la dédicace :

  • Patrick Böttcher, Guillaume Nicolas-Brion (« Tronches de vin » 1 & 2) ;
  • Antton Bioy (« Le Chorizo ») ;
  • William Chan Tat Chuen ( « Dialogue culturel entre les cuisines chinoise et française ») ;
  • Caroline Desbans (« La Morue ») ;
  • Evelyne Malnic (« Le Vin et le Sacré », « Le Guide des vins en biodynamie, 5e édition »)
  • Estelle Pasquier (« La Sauce soja ») ;
  • Alessandra Pierini (« Le Fumé », « La Polenta »).

Autre nouveauté cette année, Le Rouge & Le Blanc, l’incontournable revue indé du vin sans pubs ni compromis, sera aussi de la partie.
Enfin – il faut bien un peu de numérique ! –, le créateur de l’application mobile Raisin nous présentera ce futur click-hit pour tout amateur de vin naturel.

Film

« Après-première » du film « Saint-Amour »

Quand ?  Le dimanche 1er mai 2016, à 21 heures
Où ?  Au Studio 28 (10 rue Tholozé, 75018 Paris)
Combien ?  Tarif unique à 7,5 euros.

 

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